Exposition EROA (Espace Rencontre avec l'Œuvre d'Art) :
"En arts plastiques depuis quelques semaines, pour préparer l'arrivée des œuvres d' Antoine Stevens, ça crie ! Pour une fois qu'on a une bonne raison ! "
Ainsi commençait la présentation de cet EROA par Mme. Gaétane LHEUREUX,
professeur d'Arts Plastiques mais c'était aussi l'aboutissement de deux années de travail et de partenariat autour d'un projet initié par M.
Eric DIMSTER, professeur de technologie: "le mur d'expression".
Voir ici l'historique du projet.
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Suite de la présentation par Mme. LHEUREUX "J'ai découvert le travail d'Antoine Stevens par le biais de
son site internet , alors que je cherchais un artiste pour occuper
le mur d'expression de notre cour. Le solliciter est apparu comme une évidence. "
"Issu du Street Art, il explore sur les murs mais aussi sur ses toiles la question du cri et du mouvement à travers des décompositions de portraits expressifs
et poignants.
La dimension de ces toiles rend ses visages encore plus envahissants.
Quand on entre dans la salle d'expo, on se sent cerné de toute part, comme hantés par une présence à fleur de peau qui se libère, en laissant sourdre ses émotions.
Elles suintent, dégoulinent et explosent sur la toile."
"Douleur, rage de vivre, élan victorieux ? Chacun interprétera à sa manière les introspections de l'artiste, chacun y investira sa propre charge émotionnelle.
Comment ne pas s'incarner dans l'un ou l'autre de ces autoportraits, quand la décence et l'éducation nous incitent trop souvent au mutisme et à la retenue dans nos vies
quotidiennes ? "
"Crier, se libérer de ses tensions, renouer avec notre instinct animal : cela doit vous rappeler une célèbre publicité créée par Jean Paul Goude pour
Perrier dans les années 80 et récemment rediffusée. On y voit une femme qui rugit face à un lion en haut d'une colline :
« L'eau, l'air, la vie !» dit le slogan.
Reprenons-le et adaptons-le aux œuvres d'Antoine Stevens: « la peinture, l'expression, LA VIE ! » ."
"Saviez-vous que les mots crier et créer ont la même racine linguistique ?
Alors, si vous n'osez pas crier, créez plutôt que de rester bâillonnés ! "
Et c'est ainsi que dans tous les niveaux du collège, le cri s'est propagé:
"Avec les élèves de 6ème, on fait crier les objets. En français avec Mme Wozniak, les 6e4 inventent même des contes,
dont les objets qui crient sont les héros."
"En 4ème partant du plus célèbre cri de l'histoire des arts :
le tableau de Münch intitulé "le cri",
on s'interroge de manière humoristique :
pourquoi le cri crie ?"
"Avec nos élèves de 3ème, le travail prend une dimension réflexive plus profonde : cette question du cri qui les hante, sera d'ailleurs centrale pour l'épreuve orale
d'histoire des arts, qu'ils passeront cette année. Les cris ne manquent pas dans l'histoire des arts : en peinture, dans la littérature, en musique, au cinéma.
Dernièrement, ils ont découvert le cri le plus célèbre de l'histoire du cinéma : celui de Marion Crane dans la célèbre scène de la douche, du film d'Hitchcock
intitulé Psychose."
"En arts plastiques nous travaillons avec eux en ce moment à tenter d'exprimer leur propre cri dans un espace choisi du collège.
Ils cherchent des moyens plastiques pour tenter de lui faire envahir l'espace. Nul doute que la rencontre avec les œuvres d'Antoine Stevens permettra de nourrir
leur pratique et leurs réflexions.
En son temps, Pablo Picasso s'interrogeait déjà sur la manière de peindre un visage : « Faut-il peindre ce qu’il y a sur un visage ?
Ce qu’il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage ? ».
Diaporama de la réalisation du mur d'expression par les apprentis "street artistes" : Florian, Louis, Florent, Benjamin, Gauthier, et Jérôme
et par l'artiste Antoine Stevens